sans photo
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Je ne l'a conais pas depuis longtemps, à peine quelques mois,mais chez cette fille là il y a quelque chose qui a collé. D'emblé et sans retour en arrière possible. Comme presque tous mes amis elle a cette odeur de force et ce je ne sais quoi de fragilité.
Oui une sorte de force en dépis de toutes les fragilités, toutes les épreuves de la vie.
Elle est debout.
Sur cette photo, il y a une délicatesse évanaissante comme sa peau, mais regardez ce regard. ça chauffe et ça pétille. Y'a deux petits soleils, même en dehors de la tombée du jour y'a une flamme dans ses pupilles. Une dureté qui ne plira pas.
Elle est là sous mon appareil, sauvage et c'est déjà un miracle.
Mon père est un grand voyageur.
Quand nous étions petits, souvent, il nous emmenait avec lui.
Pour mes frères, ma sœur et moi la fête commençait alors.
Avant de partir, pour un bout de monde nous consultions 3 ou 4 gros livres que nous commentions également au retour. Nous y mémorisions quelques noms en français, parfois même en latin.
Et puis en fonction des saisons nous choisissions pour nous habiller de gros manteaux qui nous emmitouflaient l'hiver, l'ombre de nos chapeaux l'été et nos capes de pluie quand le temps était aux escargots.
Pour tout bagages nous emplissions nos poches de sacs en plastique et de petits pots à couvercles, lui seul avait un opinel.
Quand nous allions chasser, nous prenions aussi épuisettes et filets, parfois une canne à pèche et une boite vide pour les sauterelles.
Nous n'avions guère besoin de plus.
En dix minutes d'agitation nous étions prêt.
Alors dansant autour de lui, nous nous élancions tous dehors.
A quelques pas, au bout du jardin, penchés sur une touffe d'herbes nous apprenions le nom des sauterelles, celui des papillons que nous attrapions sans en froisser les ailes pour pouvoir ensuite les relâcher... Nous étudiions les coutumes des fourmis et les herbes qui guérissent.
En quelques pas nous découvrions le monde.
Cet après midi Claire Obscure organisait son atelier d'écriture mensuel.
A partir d'une citation piochée au hazard nous devions composer un texte. Voici la mienne.
"le bout du monde et le fond du jardin contiennent la même quantité de merveilles" Bobin Christian
Bobin, forcement ça aide!
Ceux que ça inspirent peuvent me proposer leurs textes en commentaire.
Pour ceux qui veulent pouvoir choisir en voici une autre proposer par une participante que j'ai adorée : "que ma volonté soit faite mais pas toujours"
En retombant sur nos albums photos en voici une de nous six. Le passé parfois semble hier... Mais à me regarder à travers les âge je mesure le changement. Le mien et ceux des gens que j'aime.
Que ceux qui nous connaissent s'expriment s'ilsnous reconnaissent.
Elle est belle comme une nuit sans lune. Une ombre parmis les ténèbres... Comme une lueur effemère... aussi.
Dans ses yeux brillent des sourires fugitifs, des souvenirs difficiles.
Ses robes noires d'une autre époque, d'un autre lieu racontent un peu de son histoire.
J'aime sa présence un peu décalée,son originalité de dentelles, sa beauté mélancolique. La voici sur les Berges du Lez....
Quand il sourit, ses yeux sourient avec lui...
Quand il parle, ses mains parlent avec lui...
J'aime sa liberté, plus, j'aime son engagement à être libre qui passe par la réflexion. J'aime sa manière d'être. Le courage qu'il a eu pour venir me voir, s'exposer à la lumière de mon attrapeur d'image, alors que ça faisait des années que nous nous étions pas vu.
C'est un bel homme, profond que j'ai croisé de loin en loin sans le rencontrer quand il était sur Montpellier. Maintenant, il est en Bretagne... En le rencontrant aujourd'hui, en l'écoutant parler de lui, puisque il savait déjà beaucoup de moi en me lisant ici, je me dis qu'on doit passer à coté de quantité de trésors... Tous ces gens que l'on croise sans les voir portent en eux une telle richesse...
J'aime les êtres humains en général, mais cet humain là en particulier est entré dans mon coeur ce matin.
PS certains d'entre vous le connaisse, y'en a t il qui le reconnaisse?