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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 19:13

Entre 20 et 30 (allons ne soyons pas mesquin on peut sans doute pousser jusqu'à 40) il faut jouir. Parfaitement "faut jouir" faut du verbe falloir, jouir, voir orgasme, plaisir, jouissance. Si on ne jouie pas pendant ce temps là, pendant qu'on est encore jeune sans botoxe, pendant  que notre queue tient raide sans viagra et que nos seins ne ressemble pas à deux gants de toilette... alors, alors on est rien.

 

Bien sur, pendant ce même temps là les moches, les trop gros, les trop maigres, les handicapés mentaux, les handicapés physique en un mots tous les monstres sont exemptés de cette jouissance normative, mieux, ils ont eux, le droit, sinon le devoir de ne pas nous emerder avec leur pulsions, leurs besoins, leurs désirs.

 

Ne pas jouir si on est jeune et "normal" est un crime aussi réprenhensible que jouir en dehors de ce cadre là.

 

Sans déconner! Trève de provocation et plus sérieusement.

 

J'espère bien jouir encore en maison de retraite, jouir encore sur mon fauteuil roulant quand ma vue me fera défaut que je n'entendrai plus très bien et que les caresses sur ma peau frippée réveilleront le doux frisson de l'acmé.

 

D'ici là, j'espère bien qu'on aura transformé ou abandonné les maisons de retraites. Parce que pour le moment, c'est pas gagné. C'est pas gagné avec son partenaire officiel. Ne parlons pas (pas encore) du reste. Parce qu'être vieux et plus ou moins handicapé demande quand même un ajustement du cadre. La levrette sur la moquette ça va bien temps que les genoux tiennent. Les lits une place pour deux en cité u, c'était rock and roll. A 80 ans selon l'état général c'est criminel.

 

Ne pas pouvoir imaginer que les vieux font l'amour c'est emputer de ses représentations l'espace nécessaire à la création d'un cadre adapté. La société en niant les besoins sexuels des personnes âgés se prive d'une ressourse permettant aux affects de se décharger de façon saine. Je ne veux pas créer un dicacte d'il faut  baiser jsuqu'au bout qui serait absurde, mais j'aimerai que les personnes qui souhaite prolonger leur vie sexuelle ai un espace pour que leur demande soit entendu*.

 

Autres situations, même discrimination Marcel Nuss pendant le congrès témoignait. Il racontait son passage en réanimation durant cinq ans.La déhumanisation des lavages au gant de toilette... Intouchable intouché. Les moqueries quand on constatait les traces de ses éjaculations nocturnes sur les draps. Le paradoxe d'être au centre du ballai sensuel entre infirmières et docteurs et confident des histoires de sexe des autres sans avoir la place d'exprimer ses propres pulsions. Il racontait sa solitude, sa frustration, son passage à l'acte. Attente d'une érection, sonner, pour que les infirmières ne puissent que constater "sa normalité d'homme". Il reconnait lui même que ce n'etait pas adapté. Mais face à une société inadaptée quels autres recourt?

Il racontait aussi sa belle hisoire avec une infirmière, 23 d'amour, deux enfants qu'il a fallu arracher aux oiseaux de mauvais augures qui prédisaient 15 jours avant son retour. A ces mauvais prophètes, il répondait "qu'importe que ça dure que quinze jours laissez moi le doit de me tromper, vaut mieux quinze jours que rien."

Aujourd'hui il milite pour l'accompagnement sexuel des autres, parce que lui en a pas besoin. Mais il se souvient de ses années de solitude.

 

La loi française est plus que frileuse, elle ne permet pas que les institutions fasse appel à un assistant sexuel même en cas de handicapes. Ces dites institutions seraient passible de proxenetisme. Mais ce cacher derrière la loi pour ne pas répondre à la demande me semble inadmissible.

Je sais que c'est une question délicate. Quelle doit être reflechie, que les réponses des trippes sont parfois mauvaises conseillères. Mais j'ai besoin d'équité. De justice. Et là j'ai l'impression qu'un écart se creuse entre valide et non valide.

Même si je comprends les intérogations de Emmanelle Ross, psychologue (ainsi que dans un autre contexte le livre éclairant  sur de Patrick Elouard

sexe.jpgqui s'intérroge sur les compétances des autistes et des défficients intellectuels face à la sexualité, avec ce décalage qu'on peut retrouver entre les adultes et les enfants dans les représentations pour comprendre le monde) je déplore le peu de créativité dans les réponse que notre société française apporte à ces questions.

 

Ailleurs, en Suisse, par expemple il existe une prostitution spécifique et formée pour répondre aux besoins. Les travailleurs du sexe suivent trois ans de formation, doivent répondre à des criètes précis (avoir au minimum 30 ans, que l'entourage soit au courant ...) pour être accompagnant sexuels.

 

Judith Aregger  est une de ses travailleuse. Elle reconnait que 90% de la prositution est mafieuse.Elle a la chance de faire partie des 10%. Elle témoigne de son vécu, de son parcourt en toute simplicité. Elle parle du contrat qui la lie à ses clients, qui aide à trouver la juste distance. 3 des personnes qu'elle a accompagné, on eu par la suite une relation amoureuse. Je trouve ça magnifique. Une sorte d'initiation, qui manque certaines fois aux valides également.

 

Une soignante dans l'assistance témoignait que tout n'est pas toujours aussi simple même en Suisse. Les personnes de son centre de soins on refusé de faire appel à une prostituée et ça à été à la famille de le faire. Je suis étonnée de ce choix et mal à l'aise. Que la famille se mêle de la vie sexuelle d'une personne me semble inadapté pour ne pas dire incestuel. Que fait on si elle refuse? Parce que ma fille (ou ma mère) ne le veux pas je n'ai pas droit à la sexualité?

 

Cet atelier du congré fut passionnant. Enfin même timidement on y abordait le thème de la sexualité. J'en ressort tout de même vaguement frustrée : la sexualitué féminine n'y fut abordée que par une question venu du public en toute fin. Si la demande sexuelle n'a pas de place pour s'exprimer, celles de femmes en grande vulnérabilité, souvent abusée sexuelement de ce fait, dans leur passé, avec toutes les peurs, toutes les séquelles que peuvent avoir de tels abus, est encore moins entendable. On se cache derrière le fait qu'elles risquerait de trop s'attacher aux accompagnants sexuels (sic! parce que pour les hommes, non?). Derrière le prétexte que la bandaison ça ne se commande pas (et que du coup les accompagnants...). Il me semble pourtant qu'il n'y a pas que la pénétration pour faire jouir une femme et qu'en cas de "panne" il reste à l'homme langue et doigts... La demande est (encore?) rare, mais elle existe cependant.

 

En bref, c'est quand même loin d'être gagné!

 

*lire à ce sujet Sexualité et Viellissement Gérard Ribes

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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 20:10

0013.jpg

Dès qu'on nait on est assez vieux pour mourir avait dit ma prof de philo. Et cette phrase avait raisonnée en moi, j'en sens encore les échos. Dès qu'on vit on est assez vieux pour mourrir, Madame. Parce que la mort touche même l'enfant à naître et la date de mort peut précéder celle de la naissance.

 

Perdre un être que l'on aime est douloureux. Quand la mort touche un enfant dans notre société c'est presque insurmontable... D'ailleurs si quelqun le surmonte, tout comme si l'on se remet d'un viole c'est presque louche. Il fut un temps pas si loin où les femmes et les enfants risquaient leur vie à chaque mise au monde. Ici et aujourd'hui avec les progrès de la médecine c'est devenu très rare.

 

Il n'y a pas de mot pour décrire la perte d'un enfant chante Linda Lemay. Quand on pert un parent on est orphelin, quand on perd une compagne ou un compagnon on est veuf, quand on perd un enfant on est rien. Un néant englouti inommable et inommé.

 

Il y a ces petits riens qui sautent en marche, ça a un nom, ça s'appelle une fausse couche. Parce qu'il y aurait des vrais couches? Quelle douleur à le droit de se dire si même le mot déclare "faux", la "chose"? A t on seulement le droit d'avoir mal? Et ces enfants qui ne savent pas s'il sont les deuxièmes ou les premiers, parce qu'un autre est né avant eux. L'enfant de la fausse couche est un fantôme. De fait, c'est souvent la seule place qui lui revient. Il n'est plus là. Il n'a pas eu de nom, pas eu de rite pour le faire entrer ni sortir de l'humanité. Le non être de son ombre s'étend sur les suivants.Des phrases convenues qui font saigner plus surement qu'un coup de couteau "t'es jeune, t'en aura d'autre" Déni mortifère ce celui qui est passé et qu'on a à peine le droit de pleurer.

 

Il y a ces "pas encore enfant" que la loi autorise à tuer parce que le ventre qui les porte n'en veut pas, et que la médecine décroche. ça a un nom. L'avortement. A partir de quand est ton humain? Cette question est tellement compliqué que selon les pays cette humanité  est aquise à différentes semaines. Je suis pour l'avortement dans la mesure où l'interdire revient à le faire passer dans la clandestinité, à mettre en danger les femmes. Mais j'ai vu beaucoup de femme dix, vingt ans après avec la cicatrice de ce petit être au fond d'elle.Faire le deuil de ce qu'on a pas voulu, quand ce qu'on a pas voulu est un enfant reste très compliqué.

 

Il y a ces petits êtres qui vivront pas, ou alors si peu qu'on propose l'avortement thérapeutique. Ils sont porteurs de malformations létales. Et jusqu'à y'a pas longtemps je n'imaginai même pas une autre voie, une autre alternative à l'horreur impensable de porter la mort d'un enfant à naître agonisant. Et puis en quelques livres* c'est dessiné pour moi un chemin nouveau et beaucoup plus pensable. L'accompagnement jusqu'au bout, jusqu'à leur bout. Le témoignage de ce couple qui est parti en voyage pendant la grossesse pour vivre avec leur enfant une expérience. Le récit de ses quelques heures quelques jours, quelques semaines parfois que les parents passent avec leur "Ange", la chaire de leur chaire le sang de leur sang. L'enfant qui entre pour une seconde ou plus dans l'humanité vive. L'enfant qui porte un nom, qu'on prend en photo, qu'on entoure d'amour et de caresses avant de le laisser partir ,comme en témoigne John Wyatt. La douleur de la perte est intense, un gouffre. Mais fait on vraiment l'économie de cette douleur quand on abrège artificielement leurs vies? Et cette phrase à propos de l'un de ces enfants là "Christopher n'aura pas grandit, mais il aura aidé les autres à grandir".

 

Il y a des plus grands qui meurent trop petits.

 

Cet adolescent avec une spiritualité patchwork (comme beaucoup d'entre nous au demeurant)... A ces parents chrétiens qui désepérait de ne pas le voir rejoindre la religion il a fait passé ce message... Je suis comme un radeau que je construisais plus jeune, je vais dériver doucement jusqu'à être hors de vu, je vais vous attendre, comme pendant les randonnées dans les Alpes, vous vous inquiétez, mais je ne serai pas parti, j'aurai seulement un peu d'avance.

 

L'année dernière Mathias Schell m'avait touché en explicant le concept de séadation. Pour adoucir les fins de vies, et parce que ce qui est supportable peut d'un insant à l'autre devenir insupportable il pose des pompes à sédation que les ados gèrent eux même, à leur convenance.

 

Cette année il nous parlait de la vision de la mort chez l'enfant. Il nous expliquait notre décalage d'adulte. Et faisait cette reflexion qui dans ses implications m'a chamboulé. En temps qu'adulte il nous est plus facile de concevoir qu'un enfant veuille faire quelque chose d'extraordinaire avant de mourrir : nager avec les dauphins, renconter son idole, faire un voyage en hélico que de répondre à une demande inscrite dans le quotidien comme retourner à l'école.

Peut être, que nous adultes nous nous sentons tellement impuissant face à la mort d'un enfant que remuer ciel et terre pour lui faire vivre un rêve, quelque en soit le prix, voir plus le prix est élevé nous donne t il le sentiment de controler, l'illusion de pouvoir faire quelque chose, une chose à nous raccrocher au moment de la perte... Au moins il a vécu son rêve.  Alors que le fait d'inscrire dans le quotidien scolaire nous renvoie au gouffre d'un avenir qu'il n'aura pas même, s'il travaille bien.

 

A la sortie de ce congré je me sens humble, j'ai besoin de douceur. Comme une leçon d'humilité qui viendrait me dire une fois encore et plus profondement que l'on ne peut pas faire de projet pour l'autre et qu'un accompagnement ne peut être qu'un cheminement au coté d'un autre pour lequel on ne peut pas vouloir autre chose, ni plus ni moins que ce qu'il veut soit même.

 

*Un ange est passé Christine Sagnier

 

 

*le deuil périnatal Marie-José Soubieux

 

 

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 22:49

Nous avons peur. Peur de souffrir, peur de perdre indépendance, liberté et contrôle. Nous avons peur, peur d’être un poids pour ceux que nous aimons. Peur de la déchéance physique. Peur de ce que nous risquons de devenir dans un miroir. Nous avons mal à l’avenir, cette partie de nous qui ne sera plus nous et que nous ne pouvons pas contrôler. A ces peurs légitimes la réponse de l’euthanasie, la douce mort semble un idéal rassurant, un droit. Son apparente simplicité, son efficacité fait l’économie de la question.

 

Où allons-nous? Cette vie que la médecine rallonge a-t-elle encore un sens ? Mourir dans la dignité, mais qu’est ce cette dignité si volatile que l’homme puisse la perdre. Pour le bien portant qui n’a pas été confronté au fait d’être dépendant depuis sa prime enfance le fait de se faire pipi dessus, d’être lavé par un autre peut soulever une répugnance, une gène, un mal être. Pire encore que la déchéance physique, la peur de perdre la mémoire des êtres que nous aimons, la peur de la démence de notre esprit vient hanter nos cauchemars.

 

Face à cette impuissance, le désir d’une fin contrôlée, d’une fin anticipée peut paraitre le summum de l’humanité. Pourtant entre l’acharnement thérapeutique d’une médecine qui voudrait nous soigner définitivement de la mort et l’euthanasie qui voudrait la précipiter il existe peut être une troisième voie. Sans doute pas la plus facile parce qu’elle est dans un équilibre fait de mille déséquilibres et de mille doutes. Les soins palliatifs. L’humanité jusqu’au bout pour les êtres humains qui tout abimés qu’ils soient, physiquement ou psychiquement restent des vivants jusqu’à leur mort.

 

Les soins palliatifs n’ont pas de réponse universelle ni définitive. Ils sont, la somme des questions et des réflexions accumulées par des gens qui essayent d’humaniser l’impensable. Bien sur ils ont des outils et des connaissances. Ils œuvrent pour diminuer la souffrance physique, spirituelle, émotionnelle… Ils sont là pour apporter à chaque vie, de celle du tout petit qui vivra quelques heures, parfois même pas, à celle du grand âge un accompagnement bienveillant.

 

Je me sens humble devant le mystère qui entoure la mort, je n’ai pas la foi brillante de certains qui parient sur un Dieu. Je ne suis pas médecin, pas infirmière et si certaines personnes obtiennent et prennent le droit de mourir de la main d’un autre ce n’est sans doute pas moi qui pousserai la seringue. J’ai des questions et des doutes. Mais je crois que tant qu’il y a de la vie on peut Être. C'est-à-dire évoluer et se métamorphoser. Vers où et pour quoi ne sont pas des réponses que je peux donner. Dans un contexte économique difficile certains ne risquent- ils pas d’abréger leur vie pour épargner à leur entourage une charge financière ? L’euthanasie ne serait elle pas à ce moment là une régression pour l’humanité ? Quel message passons-nous en temps que société si dans notre loi nous permettons l’homicide ?

 

Dans les sociétés où les ressources ne sont pas suffisantes pour nourrir tout le monde, les vieux et les malades vont d’eux même ou poussés par les autres mourir en dehors de l’humanité. Est-ce qu’après les avoir parqués dans les EHPAD c’est cela que nous voulons pour notre vieillesse ? Est-ce cela que nous voulons pour le bout de notre propre chemin ? Moi je voudrais la mort douce pour moi, pas celle radicale d’une seringue létale mais une mort accompagnée, écoutée dans mes besoins, dans mes émotions, une mort où je ne serais pas une intouchable, une mort chaleureuse où mes débordements serait accueillis, mes doutes entendus. Une mort entourée où ma souffrance physique serait soulagée.

 

Une mort comme ma vie, à mon image, unique.

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 23:30

 

   

Je n'avais jamais réfléchie que pour avoir ant-algique dans la langue française il fallait quelque chose à s'opposer. Un truc pas chouette à quoi dire non.
Et puis j'ai rencontré Camomille.
Camomille, algique.
Camomille sa vie comme une chandelle en bout de souffle n'en fini pas de s'éteindre.
Camomille que chaque seconde fait vaciller.
Le peu de sa peau qui dépasse des draps est violette comme un parchemin déchiré. Ses veines y dessinent en bleu les routes d'un carte aux trésors. Mes doigts osent à peine en effleurer les chemins de peur d'aviver la douleur. C'est un corps qui contient une vie, c'est une plaie vive, un innommable entrelat d'écorchures.
Camomille ne parle plus. Je ne connais que son présent. Un présent où elle n'en fini pas de mourir.
Dans sa chambre, sur une étagère poussiéreuse il y a quelques photos d'elle plus jeune, un bol avec son prénom et un réveil qui égraine les secondes et dont le tic tac résonne dans le silence.
Dans sa chambre il y a un lit avec des barrières de chaque coté, un moteur qui ronronne périodiquement pour gonfler le matelas et éviter les escarres.
Dans sa chambre il y a une odeur âcre qui prend à la gorge.
Dans sa chambre il y a Elle. Camomille.

Un chien on l'abattrait.

Et pourtant je ne sais pas comment vous décrire ce qui se passe dans cette chambre là, avec cette personne là. Mais je me suis faite la réflexion que parfois quand on abat un animal par compassion c'est par compassion pour soi qu'on le fait. Parce qu'à voir la Vie s'accrocher à ce corps instant après instant il y a un truc qui tient du magique. Un truc qui fait que cette Vie là je ne sais pas pourquoi elle s'accroche, mais qu'elle s'accroche, c'est indéniable. Par quel espèce de tour de passe passe je devrais à sa place décider que c'est le temps pour elle de partir? Je ne sais pas ce qu'elle attend, ni même si elle attend, mais je sais que jeudi prochain je serais là avec elle. Et le jeudi d'après. Et celui d'après encore… Parce que j'ai choisi de l'accompagner jusqu'à sa fin.
Ce temps hors du temps où je lui caresse les cheveux, ce temps de silence parce que je vais pas meubler ou lui hurler dans les oreilles qui n'entendent plus très bien et d'une douceur indescriptible.

Au premiers temps de notre vie d'humain on ne parle pas, on passe les journées sans pouvoir bouger ou presque, on dors beaucoup, on ne fait rien, on est dans l'être et parfois même pas. La conscience n'apparait que plus tard. Aux premiers temps on a besoin des autres pour manger, se laver et rester propre et ce n'est pas une indignité.

Le début de la vie est contemplatif, la fin aussi parfois.

Camomille, j'aimerai être là à ton passage. J'ai pas envie de trouver en arrivant ton nom sur la première page du classeur, ni ta fiche dans les archives. J'ai pas envie de voir ta chambre vide. J'aimerai juste là ma main effleurant la tienne un jeudi où tu auras fini d'attendre.

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